Le 4 août au soir, veille du grand départ de notre voyage au Mexique en famille, on se rend compte avec Cyrille que l’on a oublié de faire l’enregistrement de nos vols pris quelques mois plus tôt.

Comme toujours, on a pensé à mettre à jour passeports et vaccins, on a pensé à la réservation de la voiture, à l’anti-moustique, aux jeux pour les enfants, on a passé des heures à optimiser le nombre de petites culottes pour alléger nos valises. Mais comme souvent, on a oublié de repréciser à notre compagnie aérienne que oui, le billet d’avion que l’on a acheté, pour lequel on a été débité, oui, on est toujours partant pour s’en servir.

Les compagnies aériennes sont comme ma grand-mère à qui il faut confirmer plusieurs fois que l’on vient bien – et toujours – déjeuner chez elle, tel jour à telle heure. A la différence près que Mamie, elle, ne nous mettra jamais à la porte le jour J.

Première mauvaise nouvelle, donc, du long périple en avion qui nous attendait : il n’y a pas de places pour nous sur notre vol pour le Mexique, surbooking. C’est, entre nous, une pratique qui me scandalise. Qui d’autre que les compagnies aériennes vend un seul et même produit à plusieurs clients différents, lesquels clients doivent ensuite se battre entre eux pour savoir qui aura la chance de pouvoir utiliser ce produit alors que tous l’ont effectivement payé ?

Le lendemain matin, nous nous réveillons ainsi sans savoir si nos vacances s’étaient terminées avant même d’avoir commencées, ou si le surbooking n’était qu’un mauvais souvenir. C’est alors que, hébétés, nous prenons connaissance du message que nous avions reçu pendant la nuit sur nos téléphones portables : plus de problème de surbooking, notre vol est annulé.

Coup de stress et coup de fil. Après avoir eu peur de devoir repousser notre départ de 2 jours, la compagnie aérienne trouve finalement une solution heureuse à l’annulation de notre vol : pour aller à Mexico City (à l’ouest de la France), nous prendrons un 1er vol pour un petit stop-détour par Zurich (à l’est de la France), puis un 2e vol pour un petit stop-détour par San Francisco (à l’ouest de Mexico), puis un 3e vol qui nous emmènera à destination. A ce petit (dé)tour du globe il aura finalement aussi fallu ajouter les 3 heures où nous sommes restés bloqués à Zurich, à l’intérieur même de l’avion à cause du retard de cet avion. Grrrrrrrrrr.

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Quelques heures après, nous sommes arrivés, fatigués mais heureux à Mexico City. Pour la petite blague, j’en profite ici pour rassurer tous les parents qui ont peur de prendre l’avion avec des enfants sur une trop longue distance : 23h de voyage, 2 escales, 1 vol annulé, 1 vol retardé, 27 plateaux repas, 2 siestes et 17 films plus tard, Charlie, 5 ans, lève la tête de son écran et me demande : « maman, on arrive bientôt ? Je commence à en avoir un peu marre de l’avion ». J’étais trop contente de lui répondre, l’air de rien, et comme si tout était normal, que oui, nous arrivions à destination dans 30 minutes.

De retour de ce magnifique voyage, je me suis souvenue d’un site internet qui promet monts et merveilles en cas de retard ou d’annulation d’avion. Je ne crois pas au Père Noël mais leur argumentaire de vente est convaincant : ils s’occupent pour nous des démarches auprès des compagnies aériennes, se chargent de récupérer l’indemnisation éventuellement due, et nous reversent ensuite le remboursement du billet d’avion (allégé, et c’est normal, de 25% de commission pour le travail fourni). En gros, le client lésé ne prend aucun risque financier et gagne du temps en délégant la démarche administrative.

Voilà, vous connaissez mon secret pour avoir gagné 1686€ en voyageant.

Le 15 septembre, je communiquais sur un site qui défend le droit des passager en cas de retard ou d’annulation d’avion, les numéros du vol annulé et du vol retardé pour lesquels je souhatais faire une réclamation. Dans la foulée, ils me répondaient que selon leurs informations, j’avais effectivement le droit à un remboursement de billet d’avion pour un montant maximum de 2400€ pour 4 personnes.

Le 16 septembre, je leur signais un mandat de réclamation.

Le 13 octobre, je recevais de ce site un mail pour me dire que l’argent était arrivé sur leur compte et que je recevrai mon dû dans les 7 jours (2400€ – 25% soit 1686€). Dans la journée, j’avais déjà, Ô magie, l’argent sur mon compte bancaire.

Si vous aussi, votre vol est annulé ou si votre vol est retardé d’au moins 3 heures, il faut vérifier gratuitement auprès de ce genre de sites si vous avez le droit à une indemnisation. Seuls 5% à 10% des clients le feraient par méconnaissance ou par peur des démarches administratives à engager. Dans les 2 cas, maintenant, vous n’avez plus d’excuses. En plus, les sites de réclamations peuvent faire des demandes sur un retard d’avion (ou annulation de vol) rencontré jusqu’à 10 ans en arrière !

Personnellement, j’ai mis les 1686€ de côté pour notre prochain voyage en famille. Et vous ? Vous ferez quoi avec l’indemnisation de votre prochain vol annulé ou de votre vol retardé ?

PS : vous l’aurez compris, la photo en tête d’article était destinée à tromper l’ennemi : non je n’ai pas vendu pour 1686€ de noix de coco sur la plage cet été. Je garde cette option pour la prochaine fois.

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